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Le blog de meeting international de Forbach

Stéphanie Falzon : « Une nouvelle aventure »

10 Mai 2013 , Rédigé par meeting international de Forbach Publié dans #Actualités

Stéphanie Falzon : « Une nouvelle aventure »

Pour la lanceuse de marteau de l’ES Bruges, c’est l’année de la révolution. La neuvième des Jeux olympiques de Londres a changé d’entraîneur et de technique de lancer. Un changement pas forcément volontaire au départ mais qui lui permet, finalement, de se lancer un nouveau défi particulièrement motivant. Stéphanie Falzon n’a repris l’entraînement que le 26 janvier et a participé à trois compétitions (66,70 m à Talence le 28 avril) pour se tester, avant le deuxième tour des Interclubs. Autant dire que le sprint en vue de la qualification pour les Mondiaux de Moscou a déjà débuté. Mais pas de quoi l’effrayer.

Athle.fr : Stéphanie, où en êtes-vous dans votre préparation ?
Stéphanie Falzon : J’ai repris tard l’entraînement. Gilles (Dupray) a arrêté de coacher. Je n’avais pas vu mon entraîneur de Bordeaux depuis le mois de mai. Je me suis donc retrouvée sans entraîneur. Au départ, je ne me suis pas alarmée. On sortait de Jeux olympiques très éprouvants, j’étais en vacances. Mais le temps a passé. Je n’avais pas beaucoup de solutions. Et les deux premières sont tombées à l’eau, dont une deux jours avant ma reprise. Je me suis dit : laisse tomber, je vais définitivement arrêter !

Jusqu’au petit miracle…
Il me fallait vraiment quelqu’un de compétent. Ma situation a fait le tour des réseaux sociaux. Et j’ai finalement trouvé un arrangement au niveau des horaires avec un coach installé vers Bordeaux depuis six ou sept ans. Il s’agit de Victor Costa, un lanceur portugais qui a participé aux Jeux olympiques. Il m’entraîne trois fois par semaine. Aurélien Boisrond, un lanceur de niveau national qui possède un très bon œil technique, est également présent deux fois par semaine. Je ne suis donc jamais toute seule. Et ça, c’est vraiment génial. C’est un pur bonheur. Je reprends vraiment du plaisir même si nous ne sommes qu’un petit groupe de trois. C’est mon « plus » de l’année !

Avez-vous modifié votre technique avec cette nouvelle équipe ?
Elle est complètement différente. J’ai tout repris à zéro. Je me suis lancée dans un nouveau challenge. Concrètement, au niveau de la prise d’appuis, mes pieds sont deux fois plus écartés qu’avant. De plus, je lance en étant beaucoup moins fléchie. Autre modification : avant, j’accélérais avec le pied droit. Maintenant, c’est avec la main gauche. Ce sont trois détails parmi plein d’autres. J’ai passé de sales semaines au début. Il m’a fallu beaucoup de temps pour m’adapter à ces changements. Mais ça commence à se stabiliser.

Quand on possède votre vécu, il faut être prête mentalement à accepter de tout changer…
C’était le deal avec Victor. Finalement, ça fait du bien d’évoluer. J’ai confiance en ce que je fais. Je vais devoir être patiente car je n’ai repris que depuis trois mois. Au départ, pour être franche, je n’avais pas saisi l’ampleur de la chose. Je ne lance pas en puissance mais en technique. C’est mon point fort. Pourtant, on a tout chamboulé. Les séances sont quand même prometteuses. Je sens que ça avance.

Quel bilan tirez-vous de vos deux premières sorties en compétition ?
J’ai lancé pour le club. Honnêtement, si j’avais pu ne pas concourir, je l’aurais fait. Mais j’ai l’esprit club. Je vais désormais participer au deuxième tour des Interclubs puis je me rendrai sans doute à Forbach, un meeting familial avec un bon plateau.

L’envie est facilement revenue après les Jeux ?
J’ai été dans l’urgence ces deux dernières années. Et là, c’est pire qu’avant ! Je ne sais même pas si je vais réussir à réaliser les minima. Mais je suis hyper motivée pour m’accrocher pendant toute la saison. Tout le monde me dit que c’est impossible, qu’il va me falloir un ou deux ans pour concrétiser. Mais j’ai envie d’y arriver avant. C’est une nouvelle aventure.

Vous avez donc de l’ambition dès maintenant…
Je veux aller à Moscou. Depuis 2006, je dois être la seule lanceuse à avoir participé à tous les championnats internationaux. Ne pas me qualifier pour les Mondiaux, ça serait vraiment très dur. Il y aura un mois entre les championnats de France et les championnats du Monde. Ces quatre semaines seront capitales. Ce sera peut-être un peu juste mais pourquoi pas… Après tout, sept ou huit mois de préparation, ça représente les trois quarts d’une saison.

Propos recueillis par Florian Gaudin-Winer pour athle.fr

Retrouvez la biographie de Stéphanie en cliquant ici

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