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Le blog de meeting international de Forbach

Dimitri Bascou : « Moins de 13’’20, ça n’est pas inaccessible »

26 Mai 2010 , Rédigé par meeting international de Forbach Publié dans #Actualités


Dimitri Bascou : « Moins de 13’’20, ça n’est pas inaccessible »

C’est une des plus belles performances de ce début de saison côté Français. En remportant la finale A du 110 m haies au deuxième tour des Interclubs à Franconville en 13’’49 (+ 2m/s), Dimitri Bascou (Lagardère Paris Racing) a égalé son record personnel établi l’an dernier lors des Mondiaux de Berlin. La preuve qu’il a franchi un nouveau palier, ce qui pourrait lui permettre de jouer les premiers rôles au niveau européen dès cette saison. Le Martiniquais entraîné à l’Insep par Olivier Vallaeys n’a en tout cas pas froid aux yeux. Et affiche sans fausse modestie ses solides ambitions pour les semaines à venir.

Athle.com : Dimitri, troisième compétition de votre saison et vous égalez déjà votre record personnel sur 110 m haies…
Dimitri Bascou : Je suis très satisfait. J’ai débuté au premier tour des Interclubs avec encore la fatigue de mon stage de Boulouris en avril dans les jambes. J’étais donc un peu déçu par mon chrono (ndlr : 13’’93 à Conflans). Je voulais commencer mon été à l’image de ce que j’avais réalisé cet hiver lors de ma rentrée (ndlr : 7’’72 le 13 février à Eaubonne). Mais j’ai rattrapé le coup dès le meeting de Montgeron en 13’’63 et j’ai donc confirmé lors de ce deuxième tour des Interclubs. Je suis très content.

Avez-vous été surpris de démarrer si fort alors que vous revenez tout juste de blessure ?
Je me suis en effet fait une déchirure à l’ischio droit cet hiver. Mais j’ai la chance d’être quelqu’un qui récupère assez vite. J’ai quand même dû m’arrêter pendant deux mois. En fait, je n’ai vraiment repris l’entraînement à 100 % que début avril. Pourtant, je savais que je valais au moins ces 13’’49. Il y a certains points techniques sur lesquels je me suis amélioré. Mes mouvements amples et inutiles au niveau des bras par exemple, qui me faisaient plus perdre de temps qu’autre chose. C’était facile à corriger, il fallait simplement que j’y pense !

Ce début de saison doit ouvrir votre appétit pour la suite…
L’objectif va être de se confronter avec les meilleurs athlètes mondiaux afin d’aller chercher mes limites : Robles, les Américains, Liu Xiang… C’est important de trouver de la concurrence pour donner le maximum en compétition. J’ai envie d’être dans le jeu cette année. Je veux faire un chrono qui permet d’aller loin. Moins de 13’’20, franchement, ça ne me semble pas inaccessible. Même s’il est vrai que pour réaliser un tel temps, il faudra que tous les points clés soient réunis en même temps : état de forme, conditions climatiques, concurrence… Si tout ça se regroupe, je suis persuadé que je peux courir vite.

Reste à réussir à intégrer de gros meetings…
C’est encore compliqué pour moi d’entrer dans de grosses courses avec mon chrono d’engagement. Je serai ce week-end à Forbach puis je devrais prendre part au meeting de Montreuil. Là-bas, il y aura peut-être Robles, une super locomotive. Le meeting AREVA, la plus grande compétition organisée en France, c’est un rêve…

Comment vivez-vous la forte concurrence qui existe sur les hautes en France, avec Ladji Doucouré, Cédric Lavanne, Samuel Coco-Viloin et Garfield Darien ?
Quand tu réussies à te qualifier pour un grand championnat avec une telle concurrence, tu savoures encore plus ta sélection en équipe de France. Je suis content que l’on soit si nombreux à postuler pour un billet pour les Championnats d’Europe. Ça va nous faire courir encore plus vite. Et nous avons tous une carte à jouer. On ne sait pas trop qui s’en sortira le mieux, ça risque d’être serré. J’aime ça.

Que représentent pour vous ces Championnats d’Europe de Barcelone ?
C’est un bon championnat afin de se préparer pour les Mondiaux et les JO à venir. Il faudra être présent dès maintenant et aller le plus loin possible. Les athlètes étrangers à surveiller seront le Tchèque Svoboda, le Britannique Turner, le Russe Borisov et le Polonais Noga. Les Mondiaux de Berlin m’ont donné de la confiance. Je n’ai pas eu peur et j’ai donné le maximum contrairement aux Championnats d’Europe de Kaunas où je m’étais trop pris la tête. Après la demi-finale, j’avais passé une nuit blanche. Cet échec m’a appris à mieux gérer la compétition.

Propos recueillis par Florian Gaudin-Winer pour athle.com

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